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Le camp militaire de « Sissonne »

1929 : La Chapelle et le Foyer

L'inauguration

"Le Bon Dieu pour nos Soldats"

Sortie de la messe inaugurale

Source : La Semaine Religieuse.

Dimanche 29 septembre 1929.

Le dimanche 29 septembre, Sa Grandeur Monseigneur Mennechet a présidé la cérémonie d'inauguration de la Chapelle et de la Maison Familiale, construites à proximité du Camp de Sissonne. Cette Chapelle, de lignes sobres et élégantes, oeuvre de M Chaleil, architecte, et de M Lothelain, entrepreneur à Sissonne, est assez vaste pour contenir 600 soldats et ses 14 autels permettront aux jeunes prêtres accomplissant leur période de réserve de pouvoir célébrer le Saint-Sacrifice de la Messe.

Nous avons remarqué la simplicité pleine de charme des vitraux, dus à M Turpin, le maître verrier bien connu à Lille.
Près de là, la Maison Familiale offre aux loisirs de nos soldats, l'agrément de ses salles spacieuses et claires. La plus grande d'entre elles peut contenir 300 personnes.

C'est un ensemble de bâtiments, et spécialement la chapelle que Monseigneur l'Evêque de Soissons venait bénir lui-même, témoignant ainsi de sa grande bienveillance à l'égard des oeuvres miliaires. Il était assisté de Mgr Delorme, vicaire général, et de M le Vicaire général Flipo, représentant Mgr l'Evêque de Lille. Nosseigneurs les Achevêques et Evêques de Cambrai, Amiens, Arras, Beauvais, s'étaient fait représenter. La messe était célébrée par M l'abbé Didon, aumônier nommé des Oeuvres militaires de Sissonne. M le doyen Tanquart assistait à la cérémonie.

Parmi les notabilités présentes, nous avons remarqué M Rillart de Verneuil, député de l'Aisne, M et Mme Henri Dewavrin, de Tourcoing, M le baron de Warenghein, de Dunkerque. M l'abbé David, aumônier des Oeuvres militaires, à Soissons, qui s'est beaucoup dépensé pour la construction de cette chapelle, était également présent.

M le général Becker représentait M le général Boquet, commandant le 1er corps d'armée ; Monsieur le lieutenant colonel Précardin, commandant du Camp de Sissonne, représentait M le général Girard, commandant le 1er corps d'armée.

Après l'Evangile, M le chanoine Régent prononça un vibrant discours ; après avoir rappelé le grande leçon que les Morts de la guerre ont laissée aux jeunes d'aujourd'hui : "qu'on ne peut se passer de Dieu", l'orateur termina son allocution en remerciant Monseigneur l'Evêque de Soissons et les autorités militaires présentes, et par un discret appel à la générosité de tous : l'oeuvre n'est pas achevée, il faut à cette Eglise et cette Maison Familiale un mobilier digne du Dieu qu'elle abrite et des soldats qu'elle veut accueillir.

A son tour, à la fin de la messe, Monseigneur Mennechet remercia en termes simples et émus, la foule qui se pressait, les autorités présentes et surtout les prêtres admirables qui ont si heureusement travaillé à l'érection de cette chapelle.

Enfin, après le déjeuner qui suivit l'inauguration, Monseigneur Mennechet eut la joie d'annoncer à Monseigneur Régent sa récente nomination de Prélat de la Maison de Sa Sainteté.

C'est l'abbé DEVAWRIN, aumônier du camp, qui a fait construire la Chapelle et le Foyer Jeanne d'Arc grâce à une souscription dont il a été le plus important donateur. L'inauguration a eu lieu le 29 septembre 1929 sous la présidence de Monseigneur MENNECHET, Evêque de Soissons. Le repas offert à cette occasion aux invités et souscripteurs, a été servi à l'Hôtel Terminus de Sissonne.
L'Abbé Dewavrin était un cousin du Grand Résistant André DEVAWRIN dit "Colonel PASSY" rallié au Général de Gaulle à Londres le 29 juin 1940, compagnon de la libération.

Voir la page du livre de cartes postales

L'Aumonier.

Les lieux sont administrés par un aumônier militaire. Quelques mots sur son le statut et sa fonction :

C'est un militaire servant en vertu d'un contrat. Il détient le grade unique d'aumônier militaire, sans correspondance avec la hiérarchie militaire générale. Il est soumis aux dispositions applicables aux officiers. Les aumôniers militaires assurent, au sein des armées et formations rattachées, le soutien religieux du personnel militaire et civil de la défense et de leurs familles, qui le souhaitent, ainsi que le soutien cultuel des forces en opérations. Les contrats des aumôniers militaires sont à durée déterminée et renouvelables jusqu'à la limite d'âge du grade d'aumônier militaire. 

Les aumôniers relèvent : pour l'organisation et l'emploi, du chef d'état-major des armées et pour l'administration et la gestion, de la direction centrale du service de santé des armées

Le foyer.

1935

Source : plaquette du Camp.

Le foyer Jeanne d'Arc (oeuvre privée en dehors du Camp) ne comporte qu'une grande salle qui sert à la fois, de salle de consommation, de correspondance et de salle de jeux. A proximité une chapelle desservie par un aumônier militaire, pendant la période d'occupation.

23 DECEMBRE 1938

Référence AD02. Journal les Tablettes de l'Aisne SISSONNE.

La matinée du Foyer du soldat. Organisée par M. et Mme DETROCHE, les dévoués gérants du Foyer, la matinée de dimanche a été particulièrement réussie. Le capitaine du génie FARDIN, représentant le commandant d'armes, présidait. M. et Mme DETROCHE se sont fait applaudir au violon dans la sérénade de Schubert. Parmi les artistes citons également les soldats QUATRESOUS et CHRISTOPHE du 91e R.I. ; FARQUE, du 39e R.I. ; SHENESSON, du 2e train ; LETAILLEUR, du 42e R.A.D. et FROFILIE, du 17e R.A.D., qui interpréta d'une façon remarquable le rôle de Juliette, dans la pièce intitulée : « Le Contrebandier» et fut parfait dans son monologue : « Le Père Tricolore». Nos compliments aussi à Mme GASTEUIL femme de l'adjudant du 2e train ; aux gentilles fillettes DETROCHE Marie et BUFFER, si mignonnes dans le rôle des anges de Noël. D'exquis gâteaux ont été offerts aux enfants, par M. et Mme DETROCHE. Une tombola a terminé la fête.

Un pélerinage.

Participation au pèlerinage militaire de Lourdes. Ce pèlerinage réuni tous les militaires catholiques du monde entier ce qui en fait un moment exceptionnel dans une vie de chrétien et de militaire.

Pélerinage militaire à Lourdes.

10 JUILLET 1983

Référence le journal de la Grotte de Lourdes.

Souvenirs d'un pèlerinage militaire. Une feuille a circulé durant le repas du 07 juin, proposant de noter" mon meilleur souvenir du pèlerinage ou ce qui m'a frappé à Lourdes ".

Mon meilleur souvenir fût à la Basilique, où, après la communion, toute la foule internationale se donnait la main ; et, sur l'Esplanade, j'ai eu le plaisir de parler avec une allemande, une italienne et une anglaise, quelle bonne ambiance, c'est pour moi inoubliable (Épouse de retraité militaire, 74 ans)

J'ai découvert Lourdes. Ce fut pour moi une grande joie et surtout avec le Pèlerinage Militaire International. Tous les soldats qui se donnent la main, c'est inoubliable ; et des gens de toutes conditions, et de toutes nations, dans une même prière, c'est poignant… (Épouse d'ouvrier d'Etat, la cinquantaine).

Dans le parc de l'aumônerie.

Il était de tradition que M. l'aumônier fasse une réunion après le retour de Lourdes pour rassembler les pèlerins, autour d'un repas champêtre.

Au premier rang de droite à gauche, René CAUSTROIS, le capitaine TISSERAND (du dépôt de munitions) et Auguste CAUSTROIS.

 

 

CINEMA Ouvert aux civils de Sissonne.
Une des premières vues de l'ensemble. Petits arbres, chemins inexistants, pas d'inscriptions au fronton du bâtiment.
Un peu plus tard. Les arbres se sont développés, les chemins sont visibles. Toujours pas d'inscription..
Intérieur de la chapelle avec les 14 autels surmontés de vitraux.
Le Maître-autel
Vers 1960 apparait l'inscription « Cinéma »
Au fronton, une première inscription de trois lignes, « FOYER JEANNE D'ARC CAMP »

Dès les années 1949-1950, le foyer, tenu par M. Mitis, pouvait se transformer en salle de cinémaVoir la page sur les cinémas de Sissonne. Un écran se déroulait devant le comptoir du bar. La salle comportait un grand balcon accessible par un escalier passant près de la cabine de projection. Les dernières séances eurent lieu au début des années 70.

Vers 1960 et colorisée. De nouvelles inscriptions « FOYER CINEMA JEANNE D'ARC ».
vers 1962
Vers 1970. Route goudronnée et nouvelle clôture.
L'intérieur, on y distingue l'écran enrouléCollection Régis Decomble
Le parc de l'aumônerie vers 1970. En arrière-plan le HLM militaire.

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Mise en page : Marc BERRIOT - PH

 


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