2 novembre 1856 : il nait à Grenoble. 1877 : Il entre à saint Cyr, sous lieutenant en 1879, Capitaine au 97e RI, Chef de bataillon au 99e RI. Décembre 1908 : Il arrive comme lieutenant colonel au 45e RI. Mars 1910 : On le retrouve occupant les fonctions de major au camp de Sissonne. Du 16 mai au 2 juin (1910) : Il exerce le commandement du 245e RI au camp de Sissonne. 1er avril au 1er octobre 1911 : Il exerce à nouveau les fonctions de major au camp de Sissonne. Du 13 au 30 avril 1912 : Il exerce le commandement du 245e RI au camp de Sissonne. 24 septembre 1912 : Il est promu Colonel par décret et affecté au 28e RI. 29 décembre 1916 : Décédé à lhôpital militaire du Mans des suites dune maladie contractée sur le front. Nest pas déclaré « Mort pour la France ».
17 JUILLET 1896
Inauguration officielle du Camp par le 45e Régiment dInfanterie de Laon et le 87e Régiment dInfanterie de Saint-Quentin. Le Camp étant commandé par le général de brigade STHROL, commandant la 8ème brigade d'infanterie et gouverneur de la subdivision militaire de Saint-Quentin.
09 MAI 1897
Projet complémentaire. La loi du 04 mars 1897 crée un quatrième bataillon par régiment. Ce qui entraine la modification des plans de prévision de construction, basés sur trois bataillons.
Suite à la décision du 19 mars 1897, la commission d'étude décide que le 4e bataillon du 45e RI de Laon, qui sera prochainement créé serait loger au camp de Sissonne, de façon définitive. Il faudrait donc construire 4 pavillons d'hommes et 1 pavillon pour officiers. Coût de l'opération : 1.875.000 francs.
13 AOUT 1900
2301. Installation d'une compagnie du 45e RI dans le baraquement n° 2. Elle est chargée particulièrement de la garde du CNS. Il n'existe pour cette compagnie, ni cantine, ni locaux disciplinaires. Des planches à pain et des râteliers sont déjà installés, reste les planches à bagages qui seront installées pour le 25 septembre au plus tard, sans doute la date d'installation de la Cie. Le service de l'intendance fera installer le matériel de couchage (châlits et fournitures).
06 JUILLET 1906
Inspection à Sissonne. Le Général BRUGERE en tournée dinspection, est arrivé à Laon jeudi pour inspecter la 4e brigade et le 19e chasseurs, qui sont actuellement campés à Sissonne. Hier a eu lieu une manuvre entre les troupes du camp et le 45e régiment dInfanterie, en garnison à Laon et auquel lalerte a été donnée pendant la nuit. La manuvre s'est terminée vers midi ; le général BRUGERE a été très satisfait et a particulièrement félicité le 45e régiment.
03 MARS 1910
Référence les Tablettes de lAisne. Au Camp de Sissonne. On annonce que cette année, une seule division du 2e corps darmée ira au camp de Sissonne pour les évolutions et tirs à grande distance, ce serait la 4e division dinfanterie. La 8e brigade dinfanterie (45e régiment dinfanterie, 87e régiment dinfanterie, un groupe du 29e régiment dartillerie, deux escadrons du 5e régiment, de dragons de Compiègne et un peloton du 3e génie dArras séjourneraient au camp du 5 au 21 avril prochain avec le 245e régiment dinfanterie de réserve, rattaché au 45e régiment dinfanterie.
13 MARS 1910
Au camp de Sissonne. Les dispositions par lesquelles le 45e régiment dinfanterie, à Laon, était jusquà présent chargé de la passation des marchés généraux de toute nature pour loccupation annuelle du camp de Sissonne, ont été abrogées tout récemment par le général commandant le 2e corps darmée. Cest ainsi que les corps de troupe, ont été invités à se préoccuper eux-mêmes des fournitures nécessaires à leurs ordinaires pour loccupation en 1910. Toutefois, si certains marchés peuvent être conclus à la diligence des corps, il en est dautres quils ne peuvent conclure. Le général commandant le 2e corps darmée vient donc de décider que le 45e régiment dinfanterie, à Laon, passerait, pour 1910, un marché général pour ladjudication des issues et des fumiers.
1er SEPTEMBRE 1910
Sissonne. Au Camp. A partir du 5 septembre, le camp ne sera plus occupé que par les troupes de garnison et un groupe dartillerie du 29e Régiment dArtillerie à partir du 1e octobre et provisoirement une compagnie du 45e Régiment dInfanterie de Laon, probablement à partir du 26 septembre.
22 AOUT 1906
Réserve de cuisine : 1 pour le bataillon permanent à venir du 45e RI.
Reste à loger 1 brigade de 2 régiments à 3 bataillons, soit 6 bataillons.
Reste 6 cuisines : les bataillons peuvent être logés dans le Camp.
15 MAI 1910
Au Camp. La commission réunie au Camp sous la présidence du lieutenant colonel ALLIER, du 45e régiment dinfanterie, major du camp, pour le déboisement à effectuer dans le camp, a soumis ses propositions au général commandant le 2e corps darmée, lequel a demandé leur avis au commandant de lartillerie et de la cavalerie du 2e corps darmée. Dores et déjà on peut prévoir que seront déboisés certaines crêtes pour permettre à lartillerie des mises en batterie que linextricabilité de certains terrains rendaient impossibles et une grande partie du bois au Sud du camp, bois de nouvelle acquisition et où aucune route ni chemin nexiste pour les manuvres de linfanterie.
29 MAI 1910
Référence AD02, journal les Tablettes de lAisne. La réception de Jeoffrécourt. La «réception» de la promotion de Jeoffrécourt a eu lieu hier soir à 21 H 30 à lHôtel Terminus de Sissonne. Après une allocution du Président, le lieutenant COLLEAU du 245e, qui félicita les membres de la promotion de leur entrain, de leur endurance, de leur solidarité, le champagne coula et lon trinqua au 245e, au 45e son aîné, ainsi quaux camarades de lactive dont laccueil fut toujours si aimable. Puis une soirée à laquelle des artistes de Paris avaient été conviés, a commencé artistique et des plus réussies. Au cours de cette soirée, les officiers nouvelles recrues de la promotion, ont reçu le baptême de Jeoffrécourt. On sait que d'après les statuts de la réunion, les recrues doivent à chaque période se rendre à la ferme de Jeoffrécourt avec la promotion y boire, face au puits, un quart de leau du puits, après avoir fait serment de fidélité à la promotion, serment fait, tandis que les aînés chantent le refrain et battent le refrain de Jeoffrécourt.
Le 245e ayant été à Jeoffrécourt jeudi à laube et lemploi du temps ne le permettant pas, le bureau de la promotion a décidé que le baptême aurait lieu cette année par exception à Sissonne. Et ce fut la cérémonie dhier, qui a resserré plus encore, si cela est possible, les liens qui unissent les lieutenants du 245e, membres de Jeoffrécourt, Après la soirée un souper a été servi par les soins de Madame CROSNIER, laimable propriétaire de lhôtel Terminus. 33 lieutenants du 245e et 45e y assistaient.
01 OCTOBRE 1910
Le groupe du 29e Régiment dArtillerie se compose de : 1 capitaine commandant le groupe, 3 capitaines commandants de batteries, 5 lieutenants, 1 médecin, 1 vétérinaire, 4 adjudants, 3 maréchaux des logis chef, 3 maréchaux des logis fourriers, 25 maréchaux des logis dont 1 maréchal-ferrant et 236 brigadiers et hommes de troupe, auxquels sajoutent 175 chevaux.
Les travaux nétant pas terminés aux Thuillots, provisoirement les officiers sont logés à Sissonne-village et le reste du groupe au Camp dOrléans. La compagnie du 45e RI qui doit prendre ses quartiers dhiver au CNS restera au fort de Montbérault, près de Bruyères.
11 SEPTEMBRE 1914
10e Division de Cavalerie . Elle se trouve entre Château-Thierry et Soissons et a pour mission de continuer son mouvement en avant vers le Nord, vers le Camp de Sissonne. Elle se compose dau moins seize régiments de cavalerie, trois groupes de chasseurs cyclistes, trois groupes dartillerie (soit trente six bouches à feu) et un bataillon du 45e RI. Sont présents à Sissonne six régiments de cavalerie, un groupe de chasseurs cyclistes, trois batteries de 75 et un bataillon du 45e RI.
13 SEPTEMBRE 1914
10e Division de Cavalerie . La D.C a mission de continuer à agir sur lennemi en retraite. Départ à 5h30, axe de marche : Pontavert- La-Ville-Aux-Bois-Amifontaine-Sissonne. Le 15e RD est davant-garde. A 8h00, elle débouche sur la Ville-aux-Bois, quelques coups de fusil provenant des combats du 3e Corps dArmée vers Prouvais mais la DC nintervient pas pour atteindre Sissonne, elle atteint Juvincourt, marque un temps darrêt pour avoir le temps de reconnaître la région de Sissonne, où le QG stationne. Il est fait 13 prisonniers. Un camion et une auto sont pris. A 10h45, des hauteurs de Craonne, lartillerie ennemie tire sur La-Ville-Aux-Bois, puis sur le Camp.
15h00, La DC se porte sur Sissonne en traversant le Camp, par la ferme de Fleuricourt. Elle marche en colonne par deux. A 17h00, arrivée au Camp, cantonnement à lentrée Est de Sissonne.
45 RI . Cantonné à Fismes dans la nuit du 12 au 13, le régiment est en soutien de la 10e Division de Cavalerie dont laxe de marche est Fismes Sissonne. Le bataillon Bourdeu embarque à Fismes en autobus à 6h00 pour Sissonne, où il arrive à 18h00. Cantonnement à Sissonne avec lAP à la lisière Nord-ouest de Sissonne, la Cie Marlier est poussée jusquà la ferme de Macquigny. Nuit tranquille.
14 SEPTEMBRE 1914
LECLERE Octave, du 45e RI , décède le 14 septembre 1914 à Saint-Erme et se trouve inhumé dans la nécropole de Pontavert (02) tombe individuelle n° 773. DUMONT André, soldat au 45e RI , décède le 14 septembre 1914 à Saint-Erme et se trouve inhumé dans la nécropole Nationale de Pontavert (02) tombe individuelle n° 847. DUMONT Marcel Émile, soldat du 45e RI , décède le 14 septembre 1914 à Saint-Erme. Nest pas inhumé dans une Nécropole Nationale. GOURBESVILLE Gabriel Louis Désiré, soldat au 45e RI, disparu le 14 septembre 1914 à Saint-Erme et se trouve inhumé dans la nécropole de Nécropole Nationale de Sarrebourg (57), tombe n° 10893. LE NOEL Arsène Georges Alexis, caporal au 45e RI, disparu le 14 septembre 1914 à Saint-Erme. Nest pas inhumé dans une Nécropole Nationale. LECLÈRE Octave Fernand, soldat au 45e RI, décède le 14 septembre 1914 à Saint-Erme et se trouve inhumé dans la nécropole de Pontavert (02) tombe individuelle n° 773. LEGRAND Marcel Edmond, soldat du 45e RI, disparu le 14 septembre 1914 à Saint-Erme. Nest pas inhumé dans une Nécropole Nationale. MARION Louis Charles Marie, soldat au 45e RI, décède le 14 septembre 1914 à Saint-Erme et se trouve inhumé dans la Nécropole Nationale de Pontavert (02) tombe individuelle n° 769. RAULT Maurice Urbain, soldat au 45e RI, disparu le 14 septembre 1914 à Saint-Erme. Nest pas inhumé dans une Nécropole Nationale.
14 SEPTEMBRE 1914
Récit du Général CHAMBRE. Il est alors sous-lieutenant au 20e régiment de dragons. Il fait partie des derniers éléments à quitter Sissonne.
« A la sortie du bourg de Sissonne le camp de Sissonne sétend vaste et désert. Près des baraquements, des milliers et des milliers de traces de fers de chevaux attestent lendroit où, hier, la division mit pied à terre. Lherbe rare a été rongée, saccagée par larges places.
Dans la deuxième voiture sont entassés à larrière trois des officiers et les deux conducteurs faits prisonniers soit dans lépicerie de Sissonne, soit au château de Marchais. Un chasseur cycliste a pris le volant de la voiture, avec à ses cotés un autre chasseur en armes. Au milieu du camp de Sissonne, lessence vient à manquer, panne sèche, il faut continuer à pied, au milieu des dragons à cheval. Lauto a été incendiée, afin de nêtre pas récupérable par les allemands.
Nous trouvons un petit poste dinfanterie du 45e RI, oublié près de la ferme de Fleuricourt. Ignorant les événements et non prévenu, il na pas bougé de place, laissant couler les heures. Le capitaine lui assure que depuis longtemps son unité à quitté la Maison Bleue, en autobus, suivant probablement la route directe dAmifontaine Et le chef de section se décide à rentrer avec nous ».
21 SEPTEMBRE 1914
HAMOUIS Valentin Jules Émile du 45e RI , décède à 4h00 à lambulance française, rue du camp à Sissonne.
22 SEPTEMBRE 1914
Inhumation de HAMOUIS Valentin Jules Émile du 45e RI.
Sissonne étant occupé, les honneurs sont rendus par larmée allemande.
15 AVRIL 1920
Occupation des casernements du CNS.
Quartier d'Orléans - 1 bataillon du 45e RI. CGA, manutention, logements d'officiers.
Quartier d'Orléans - 50 artificiers, 500 chinois.
17 JUILLET 1921
Le feu au camp. Des milliers d'obus explosent, i1 n'y a que des dégâts (matériels) mais ils sont importants. Nous apprenions, mardi matin, qu'un violent incendie venait d'éclater au camp de Sissonne et déjà le bruit courait à Laon, qu'à la suite d'explosion d'engins de guerre qui s'y trouvaient, voire même d'obus à gaz, il y avait de nombreuses victimes. On parlait de plusieurs tués et d'une trentaine de blessés. Heureusement, ces bruits étaient très exagérés et jusqu'ici nous n'avons à enregistrer que le cas d'un Polonais assez sérieusement indisposé par la chaleur. Nous nous sommes rendus mardi soir au camp où nous avons recueilli les renseignements suivants :
Un immense incendie dévore, en ce moment, la partie boisée du camp. Le bois qui se trouvait entre Lappion et La Selve (aux Vuides Granges) est complètement brûlé et le feu s'est propagé au bois des Godfrains. C'est surtout près de la côte 109 que l'incendie a pris de l'extension. Près du Buisson, au bois de Solféricourt, 200.000 obus étrangers qui avaient étaient amenés là pour être détruits, ont explosé, occasionnant une panique bien compréhensible du reste, parmi les habitants des villages environnants et des fermes isolées, dont plusieurs sont partis précipitamment. Mais nous devons dire que jusqu'ici les autorités n'ont fait évacuer personne.
Des précautions ont été prises ; des masques à gaz ont été envoyés dans la région, mais on n'a pas encore eu à s'en servir. En effet, la route sépare du foyer d'incendie, un dépôt de munitions à gaz se trouvant de l'autre côté, à une assez grande distance.
Les soldats du 45e Régiment dInfanterie, envoyés sur les lieux, ainsi que des soldats du 102e, se trouvant, en ce moment au camp pour leurs écoles à feu, ont pour mission d'empêcher le feu de se propager dans cette direction. Il semble maintenant établi que pour ce dépôt, tout danger doit être écarté. La route empierrée de La Selve à La Malmaison sert de barrage mais par précaution, les habitants de Nizy-le-Comte et de La Malmaison se tiennent sur leurs gardes, afin de préserver leurs récoltes. Espérons donc que les braves populations de cette région en auront été quittes pour la peur et que nous naurons aucun accident à signaler. Les autorités et M. le capitaine de gendarmerie se sont rendus sur les lieux afin de parer à toute éventualité.
24 JUILLET 1921
Nizy-le-Comte. Encore un incendie. Le 13 juillet, un incendie sest déclaré à la ferme de Montigny-la-Cour, appartenant à M. MALLET et exploitée par M. le comte de Colo dEsquerie. Une grange contenant deux chariots de paille avec 500 kilos de pois non battus, un tombereau, un concasseur à engrais, un hache-paille, 70 tonneaux vides, 300 sacs à engrais, ont été la proie des flammes. Grace aux secours apportés par les pompiers de La Selve, une trentaine de soldats du 45e Régiment dInfanterie sous les ordres de deux officiers, le feu qui aurait pu prendre de grandes proportions, a pu être circonscrit.